Les sachets de nicotine seront plus chers à partir du 1er octobre. Mais le ministère de la Santé ne s’exprime pas sur une interdiction de vente aux mineurs.
Les sachets de nicotine seront plus chers à partir du 1er octobre. Mais le ministère de la Santé ne s’exprime pas sur une interdiction de vente aux mineurs.
Les sachets de nicotine seront taxés à partir du 1er octobre. C’est ce qui ressort du budget 2024 présenté récemment par le ministre des Finances Gilles Roth (CSV). Les sachets de nicotine suscitent un intérêt croissant, peut-on y lire. Également appelés «snus blanc» (car sans tabac et donc à ne pas confondre avec le snus classique, interdit au Luxembourg), ils sont placés dans la bouche, généralement entre la lèvre et la gencive, lors de la consommation et sont disponibles en différents goûts.
Une taxe de 100 euros maximum par kilogramme est désormais introduite sur les sachets de nicotine. Pour un paquet de 20 sachets de nicotine, il faudra donc probablement payer un peu plus d’un euro supplémentaire. Au lieu de coûter environ cinq euros, les paquets seront probablement vendus à partir d’octobre pour environ six à sept euros.
Le député Mars Di Bartolomeo (LSAP) a posé une question à ce sujet au ministre des Finances Gilles Roth, mardi dernier à la Chambre des députés. Di Bartolomeo a fait remarquer que le snus blanc a un fort potentiel addictif et qu’il rend fortement dépendant. On le trouve de manière bien visible dans les stations-service et on «profite outrageusement du vide réglementaire».
Il n’y a pas de limite d’âge, pas d’interdiction de publicité et pas d’obligation d’apposer des avertissements sur l’emballage. Di Bartolomeo a déclaré qu’il avait l’impression qu’il y avait deux opinions au sein du gouvernement. Il n’y a pas de réglementation, mais il est désormais décidé d’imposer des taxes. «Ce qui signifie implicitement que nous acceptons ce produit», a déclaré Di Bartolomeo.
Le ministre des Finances Gilles Roth a répondu à l’ancien ministre de la Santé (de 2004 à 2013) que, selon ses informations, les sachets de nicotine étaient déjà disponibles sur le marché luxembourgeois depuis 2022. Gilles Roth a fait une pause et a regardé l’assemblée, sans doute pour faire comprendre que rien n’avait changé dans la pratique sous la responsabilité de la ministre de la Santé du LSAP, Paulette Lenert. Depuis 2022, un fabricant produit également les sachets de nicotine à Hollerich.
Gilles Roth a déclaré que le gouvernement «a la volonté de réglementer les sachets de nicotine». La question de la teneur maximale en nicotine n’est toutefois pas du ressort du ministre des Finances. Il n’est responsable que d’une seule taxe et a assumé sa tâche, a-t-il ajouté. Gilles Roth n’a pas abordé la question d’une limite d'âge.
Interrogé par le Luxemburger Wort sur le fait de savoir si l’imposition était également liée à une interdiction de vente aux mineurs ou s’il s’agissait simplement d’un renchérissement, le ministère de la Santé a quant à lui répondu de manière évasive: «La diffusion des sachets de nicotine peut entraîner des risques pour la santé.» C’est pourquoi le gouvernement a décidé de créer un cadre légal pour réglementer ces nouveaux produits. En tant que mesure préventive, la future réglementation doit «minimiser autant que possible les effets nocifs».
Dans une récente émission de «RTL Background», la ministre de la Santé Martine Deprez (CSV) a été questionnée sur sa position sur les sachets. Mme Deprez a expliqué que le ministère de l’Éducation nationale avait déjà fait part de ses préoccupations, notamment en ce qui concerne les sachets de nicotine fortement dosés. Le sujet aurait également été discuté au sein du gouvernement. «Nous nous sommes inspirés de l’étranger et nous allons réglementer les sachets de nicotine dans les plus brefs délais, de sorte que le taux de nicotine soit le plus bas possible.» L’Allemagne suit une voie similaire.
