La France a délivré 336 700 premiers titres de séjour à des étrangers en 2024, soit un volume proche de l’année 2023. Sous l’impulsion du ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, les régularisations sont en baisse pour la première fois depuis cinq ans, avec 31 250 étrangers sans papiers qui en ont bénéficié.
Un immigré brésilien,lors d’un rendez-vous à l’association de la Cimade pour y constituer son dossier de régularisation,à Rouen,le 30 janvier 2025. CAMILLE MILLERAND/DIVERGENCE POUR « LE MONDE » A l’heure où le premier ministre,François Bayrou,est prompt à reprendre à son compte l’idée de « submersion »migratoire,souvent agitée à l’extrême droite,la publication des chiffres annuels (provisoires) de l’immigration,mardi 4 février,par le ministère de l’intérieur,tend plutôt à illustrer une relative stabilité de l’entrée d’étrangers dans le pays.
Au point qu’après plusieurs années consécutives de hausse des délivrances de premiers titres de séjour,tirée notamment par le dynamisme économique à la sortie de la crise liée au Covid-19,un plateau pourrait être atteint. Même la demande d’asile,qui reste à un niveau élevé,engage un reflux,à l’image d’une tendance observée en Europe.
Enfin,conséquence logique du raidissement annoncé par le ministre de l’intérieur,Bruno Retailleau,depuis son arrivée Place Beauvau en septembre 2024,les régularisations sont en recul après cinq années de progression,tandis que les expulsions progressent,sans retrouver leur niveau d’avant la pandémie de Covid-19.
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