Dans un entretien au « Monde », la présidente de la Banque centrale européenne fustige le penchant européen à tout réguler et appelle à développer une union des marchés de capitaux.
La présidente de la Banque centrale européenne,Christine Lagarde,au siège du « Monde »,à Paris,le 28 octobre 2024. LéA CRESPI POUR « LE MONDE » Un à un,les leaders européens sonnent l’alarme sur la mauvaise situation économique structurelle du Vieux Continent,et plus encore sur celle de la France. A l’occasion d’un entretien mené dans les locaux du Monde,lundi 28 octobre,présidente de la Banque centrale européenne (BCE) depuis novembre 2019,évoque à son tour ce « décrochage ». Elle fustige les lourdeurs administratives européennes,le réflexe d’une régulation systématique ou encore la faiblesse du système de financement. Elle confirme par ailleurs que la baisse des taux d’intérêt va se poursuivre.
La question est désormais de savoir si ce tremplin,dont les Etats-Unis ont bénéficié à partir du milieu des années 1990,va se prolonger avec l’intelligence artificielle,l’accumulation des centres de données [data centers] et l’exploitation de celles-ci. C’est cette question-là qui est fondamentale,sur laquelle il est important que les Européens se mobilisent et fournissent des efforts pour garder en Europe ces sociétés qui démarrent ici et ensuite se développent ailleurs. Il faut essayer de les garder.
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