Depuis l’effondrement de deux immeubles de la rue d’Aubagne, en 2018, les pouvoirs publics affichent une volonté d’agir contre les logements dangereux. Mais, six ans plus tard, le chantier reste énorme.
Manifestation pour réclamer le droit à un logement décent et rendre hommage aux victimes de l’effondrement des deux immeubles de la rue d’Aubagne,à Marseille,le 3 novembre 2024. MIGUEL MEDINA/AFP « C’est pas les pauvres qu’il faut virer. C’est pas les tours qu’il faut raser. C’est le mal-logement qu’il faut traiter. » Le slogan a résonné plusieurs fois,dimanche 3 novembre,dans la rue d’Aubagne (1er arrondissement),à Marseille. Quatre jours avant l’ouverture du procès devant déterminer les responsabilités ayant conduit à l’effondrement de deux immeubles qui,le 5 novembre 2018,ont fait huit morts,plusieurs centaines de manifestants sont venus demander « justice et vérité » pour les victimes. Mais aussi rappeler à quel point la question de l’habitat indigne reste centrale dans la deuxième ville de France,six ans après le drame.
Dans une tribune publiée lundi 4 novembre sur ses réseaux sociaux,le maire (divers gauche) Benoît Payan rappelle avoir fait de la lutte contre le mal-logement « une grande cause municipale ». Si la Métropole Aix-Marseille-Provence,présidée par Martine Vassal (divers droite) est cheffe de file en matière d’habitat,la municipalité n’en a pas moins créé une direction du logement,pour laquelle travaillent désormais près de 150 agents spécialisés dans la sécurité des immeubles. En 2018,ils étaient moins d’une dizaine.
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