L’école luxembourgeoise est de plus en plus inclusive, mais «certaines discriminations persistent», prévient Dany Semedo, président de la Confédération nationale des élèves du Luxembourg.
L’école luxembourgeoise est de plus en plus inclusive, mais «certaines discriminations persistent», prévient Dany Semedo, président de la Confédération nationale des élèves du Luxembourg.
L’école luxembourgeoise a connu une «évolution très positive» en ce qui concerne la discrimination à l’égard des élèves de nationalité étrangère, qui constituent une part importante de la population scolaire. C’est ce qu’affirme Dany Semedo, président de la Confédération nationale des étudiants luxembourgeois (CNEL), qui vient de présenter au gouvernement une série de propositions pour améliorer le secteur de l’éducation.
«Heureusement, la situation est en train de changer et de s’améliorer. Les élèves étrangers, en particulier les Portugais et les lusodescendants, se sentent bien intégrés dans les écoles. Cependant, il existe encore une certaine discrimination», a déclaré à Contacto le président du CNEL, l’organisation qui représente environ 50.000 élèves de l’enseignement secondaire.
«Il y a encore des professeurs qui discriminent les étudiants étrangers. Ils sont peu nombreux, mais ils existent encore. Et nous devons tous nous battre pour que tous les élèves se sentent intégrés sans différence de nationalité», ajoute le président du CNEL.
En ce qui concerne les élèves au nom portugais, le jeune homme estime que ces situations sont rares: «Ils sont bien intégrés, mais il y a toujours d’autres étrangers», affirme Dany Semedo.
Même lorsque les élèves entrent dans l’enseignement secondaire, «au moment de décider s’il faut envoyer un élève dans une filière classique ou technique, la nationalité pèse encore lourdement sur le jugement de certains enseignants», affirme-t-il. Ces enseignants conservent «l’idée erronée que l’enseignement classique est réservé aux élèves luxembourgeois et l’enseignement technique aux autres», explique-t-il.
Quant aux raisons de cette distinction, Dany Semedo estime que «ça n’a pas de sens». Il faudrait demander selon lui directement à ces professeurs. Le jeune homme souligne toutefois que ces situations sont «exceptionnelles». Mais même si elles sont peu nombreuses, «elles ne devraient pas se produire dans un pays et une école aussi multiculturels que le Luxembourg», martèle-t-il.
L’intégration de tous les élèves est un des combats du CNEL, mais il y a aussi d’autres priorités, comme en témoignent la série de propositions que la confédération vient de présenter au gouvernement.