Des ados luttent contre le gaspillage alimentaire avec des chips végétariennes

Lorsqu'on visite l'administration communale de Niederanven à Oberanven un lundi, on est accueilli dans l'un des bâtiments par une odeur inhabituelle. Au-delà de l’odeur de friture, il y règne comme un parfum de start-up.

Mar 26, 2024

Lorsqu'on visite l'administration communale de Niederanven à Oberanven un lundi, on est accueilli dans l'un des bâtiments par une odeur inhabituelle. Au-delà de l’odeur de friture, il y règne comme un parfum de start-up.

En effet, ce jour-là, la cuisine professionnelle du complexe de bâtiments ressemble à une fourmilière affairée, dans laquelle jusqu'à sept élèves s'affairent autour de différentes montagnes de légumes, aidés si nécessaire par des réfugiés ukrainiens. La raison: les jeunes coupeurs de légumes du lycée Robert Schuman ont choisi l'option «Mini-Entreprises» et ont imaginé une entreprise très particulière: «Rootie's» - une marque de chips de légumes.

«Nous voulions intégrer un aspect durable dans notre projet», explique Sara Nilles, 18 ans, de Trintange. Assez rapidement, le groupe a compris qu'il voulait se concentrer sur les produits alimentaires, car les autres produits nécessitent souvent un producteur externe. «Nous avons alors réfléchi à ce qui était souvent jeté et si nous pouvions y trouver un intérêt ... et nous avons finalement abouti aux légumes et aux fruits».

Sans concurrence

Le groupe abandonne l'idée de créer sa propre marque de smoothies après avoir compris que ces boissons à la mode ne se conservent pas longtemps. Un peu plus tard, ils optent pour des chips de légumes, non seulement en raison de la production plus simple, mais aussi parce que la concurrence est inexistante. «Il n'y a pas de marques luxembourgeoises qui produisent des chips de légumes. Et de manière générale, l'offre n'est pas si grande. Dans certains magasins, on n'en trouve pas du tout, et quand on en trouve, c'est souvent des produits d'une seule marque».

Mais pour les chips aussi, le diable se cache dans les détails, car avant que les légumes ne se retrouvent dans le paquet de chips, il faut beaucoup de préparation. «Nous avons beaucoup lu et beaucoup goûté», se souvient Sara. Le choix s'est assez rapidement porté sur un mélange de carottes, de panais, de patates douces et de betteraves rouges. «Nous n'utilisons que des légumes-racines, car la plupart des autres légumes contiennent plus d'eau. Cela rend le processus difficile et ne fonctionne pas très bien». Les pommes de terre auraient pu être une autre option, mais elles sont plus difficiles à faire frire et «à mettre au point», selon Sara, «et c'est de là que vient notre nom Rootie's, d'après le mot anglais pour racine».

L'essayer, c'est l'adopter

Pour les légumes-racines également, les élèves engagés ont dû faire de nombreux essais avant d'obtenir le meilleur résultat possible sous la forme de «Rootie's». Au début, le groupe a expérimenté la technique de déshydratation. «Nous avions emprunté un appareil, mais les légumes devaient y rester quatre à cinq heures. Ils n'avaient alors pas vraiment bon goût et nous aurions quand même dû les faire frire à nouveau après», explique Sara. «Cela aurait donc fait double emploi».

«Lorsque nous avons commencé à perfectionner les recettes, tout n'a pas fonctionné directement», rapporte également Mathis Barbedor, qui s'occupe surtout des designs des emballages au sein du groupe. «Nous avions encore des problèmes avec les bonnes températures, ce qui rendait les chips trop grasses au début». Mais selon le principe "Learning by doing" (apprendre en faisant, NDLR), les élèves n'ont cessé de perfectionner les "Rootie's".

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