L’élu, en poste depuis 2015, estime que les avancées du processus de Beauvau sur l’autonomie de l’île sont « intangibles ». Il réclame une révision constitutionnelle quel que soit le prochain gouvernement.
Gilles Simeoni,président du conseil exécutif de Corse,lors d’un entretien avec « Le Monde »,à Ajaccio,jeudi 28 juin 2024. KAMIL ZIHNIOGLU POUR « LE MONDE » Dirigeant du parti autonomiste Femu a Corsica (« Faisons la Corse »),Gilles Simeoni est président de l’exécutif de l’Assemblée de Corse depuis 2015. Il se livre pour la première fois dans un média national sur les conséquences de la dissolution de l’Assemblée nationale et sur les élections législatives des 30 juin et 7 juillet.
Il y a une part de rejet de l’étranger et de l’autre,en Corse comme ailleurs. Ensuite,il ne faut pas négliger,en Corse,une forte abstention aux élections européennes. Il n’en reste pas moins que,pour les valeurs que le peuple corse a historiquement défendues,ce vote est extrêmement inquiétant.
Pour l’anecdote,quelques jours avant les européennes,j’avais été reçu par la mission sénatoriale mise en place par le président [du Sénat,Gérard] Larcher,et présidée par le président de la commission des lois du Sénat,M. Buffet. Ces échanges avaient été extrêmement fructueux. Et puis il y a eu la dissolution,qui crée une donne politique radicalement nouvelle. Est-ce que la Corse restera à l’agenda politique des prochains mois ? On est dans une incertitude globale.
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