Le système des concessions balnéaires est menacé par la directive européenne sur la libéralisation des services prévoyant la mise en place d’appels d’offres. Une source de conflit entre Bruxelles et Rome depuis près de vingt ans.
La plage de Marinella,près d’Ostie,le 17 mai 2023. RADEK KUCHARSKI/CC BY 2.0 La plage de la Marinella est en grève. Au matin du vendredi 9 août,comme des centaines d’autres exploitants balnéaires,Emiliano Migliore,39 ans,a retardé l’ouverture de ses 250 parasols,parfaitement alignés sur la bande de littoral proche d’Ostie dont sa famille a la garde depuis 1980. Les baigneurs,qui commencent habituellement à se presser sur le sable gris dès 8 heures,devront patienter.
C’est ainsi qu’après avoir repris la plage de son patron en 1980 le grand-père Migliore a pu la transmettre à son fils,avant qu’elle échoie à Emiliano. En s’installant,ce système crée une rente de fait,les exploitants ne devant s’acquitter que de redevances très modestes,sans commune mesure avec leurs recettes. Ce secteur est progressivement associé à certaines dérives,entre constructions illégales,dégâts environnementaux et infiltrations mafieuses.
Il vous reste 44.42% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.