Deal Productions, la société de production dirigée par le duo Désirée Nosbusch – Alexandra Hoesdorff, vient de signer un partenariat avec CAA, la plus puissante agence de représentation artistique au monde.
Deal Productions, la société de production dirigée par le duo Désirée Nosbusch – Alexandra Hoesdorff, vient de signer un partenariat avec CAA, la plus puissante agence de représentation artistique au monde.
C’est le prestigieux média américain Variety qui l’a annoncé en primeur sur son site voici quelques jours. La société de production cinématographique luxembourgeoise Deal Productions s’est liée avec CAA. CAA étant l’abréviation de Creative Artists Agency, à savoir la plus puissante agence de représentation artistique au monde.
La liste des clients de cette entreprise américaine - fondée en 1975 - a de quoi donner le vertige. Rien qu’en matière de cinéma, elle représente pratiquement tous les noms hollywoodiens auxquels vous pouvez penser: Brad Pitt, Tom Cruise, Margot Robbie, Jennifer Aniston, James Cameron, Sandra Bullock, Robert De Niro, Tom Hanks, Natalie Portman, Emily Blunt, etc, pour ne citer qu’une infime partie de son catalogue.
A côté, elle est aussi présente dans le monde de la musique (avec des artistes allant de Beyoncé à Radiohead en passant par AC-DC, Bruce Springsteen, Harry Styles ou Ariana Grande), le sport (Carlo Ancelotti, l’entraîneur du Real Madrid, mais aussi une kyrielle de stars du sport américain, tout en étant actionnaire de la marque Puma) ou la télévision (Jimmy Fallon, Ellen Pompeo, David Letterman, etc).
Ses actifs atteindraient la somme de 40 milliards de dollars. Et, en septembre dernier, lorsqu’Artémis, la holding familiale du milliardaire français François-Henri Pinault, a mis la main sur CAA, via une prise de participation majoritaire, la presse spécialisée avait évoqué un achat à 7 milliards de dollars.
«Après avoir été durant des décennies principalement autocentré sur le marché américain, CAA s’est davantage tourné, depuis peu, vers l’Europe» explique Alexandra Hoesdorff, qui a cofondé (en 2010) et codirige Deal Productions avec sa partenaire, l’actrice, réalisatrice, animatrice et donc productrice Désirée Nosbusch.
«Les grèves des acteurs ou des scénaristes que l’on a vues ces dernières années à Hollywood y sont certainement pour quelque chose. CAA, qui représente aussi des scénaristes ou des réalisateurs, a donc cherché d’autres territoires d’action pour ses clients. Ce qui les a notamment intéressés chez nous, c’est que nous sommes une société de femmes (NDLR : le «Deal» de Deal Productions représente les deux premières lettres de Désirée et Alexandra). Au-delà de l’image positive que cela peut renvoyer, aux États-Unis, on aime aller vers la diversité. Davantage encore qu’en Europe.»
C’est ainsi qu’au printemps 2023, dans la foulée du Festival de Cannes, Deal Productions est approché par CAA. «Un email pour commencer, suivi d’un rendez-vous par zoom avec un représentant, puis d’autres contacts avec les nombreux départements de cette grande société» continue une Alexandra Hoesdorff, qui, avec sa partenaire, ont pris quelques mois pour évaluer cette opportunité et y répondre donc favorablement. Signant un accord de coopération en janvier dernier.
Mais en quoi consiste exactement ce partenariat? «C’est assez simple, ils sont là pour nous aider dans nos productions de toutes les manières possibles» explique la productrice luxembourgeoise, avant d’apporter plus de précisions. «Si, dans le cadre d’un de nos projets, nous avons un besoin, par exemple, d’un réalisateur, de compléter un casting ou d’une aide pour ficeler un budget, etc, on peut faire appel à eux et à leur riche carnet d’adresses. Ils peuvent aussi nous trouver des distributeurs pour nos productions. Ils sont donc nos intermédiaires privilégiés. On pourrait même piocher dans les livres dont ils vendent les droits, afin d’adapter ceux-ci...»
Mais n’allez pas forcément imaginer voir Brad Pitt ou Jennifer Aniston dans une future production luxembourgeoise. Ces derniers, bien que représentés par CAA, possèdent des cachets généralement financièrement inatteignables pour des boîtes de prod luxembourgeoises qui, de toute façon, ne cherchent pas forcément à attirer ce genre de superstar. «Et puis, si CAA nous aide, il faudra toujours réussir à convaincre les personnes de rejoindre nos projets» complète Alexandra Hoesdorff.
Toutes ces aides ont aussi forcément un prix, ce dernier correspondant, comme pour n’importe quel agent, à un pourcentage de la rémunération de l’artiste amené via CAA.
