L’« agribashing », un élément de langage endossé par les pouvoirs publics pour un phénomène quasi introuvable

Cinq ans après leur mise en place, les observatoires de l’agribashing, chargés d’évaluer, à l’échelle des départements, les « atteintes idéologiques » au monde agricole, ont eu une activité très limitée, voire nulle, selon des documents obtenus par l’association ARIA.

Dec 27, 2024 IDOPRESS

Lors d’une manifestation d’agriculteurs devant le conseil régional d’Aquitaine,à Bordeaux,le 11 mars 2024. PHILIPPE LOPEZ / AFP A l’automne 2019,le ministère de l’intérieur annonçait la création d’une cellule de gendarmerie baptisée Demeter,destinée à « lutter contre l’agribashing et les intrusions dans les exploitations ». Le ministère justifiait alors la création de cette cellule en évoquant une forte hausse des atteintes au monde agricole,commises en particulier par des militants écologistes ou antispécistes. Dans plusieurs départements,des observatoires de l’agribashing ont été créés dans la foulée,rassemblant les services du préfet,de la gendarmerie,du renseignement territorial,du parquet et des syndicats agricoles.

Quel a été le bilan de ces mesures ? Loin des discours qui ont légitimé,en 2019,l’ouverture de la chasse à l’agribashing,ce phénomène demeure cinq ans plus tard quasi introuvable. Tout en se situant au centre de propositions parlementaires visant à durcir la réponse pénale face aux actions des militants environnementalistes.

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