Face à l’offensive de séduction du Rassemblement national vers les forces de l’ordre, la question des consignes de vote pour les scrutins des 30 juin et 7 juillet constitue un casse-tête pour les organisations professionnelles, extrêmement puissantes au sein de la corporation.
Des policiers brandissent des drapeaux du syndicat Alliance lors d’une manifestation près de l’aéroport de Blagnac,à Toulouse,le 18 janvier 2024. ED JONES / AFP Nulle part n’est mentionnée la moindre consigne de vote pour les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. Mais la lecture du tract incendiaire rendu public,jeudi 20 juin,par le syndicat Alliance-Police nationale,réputé pour ses positions très tranchées en matière de sécurité,ne fait guère illusion. Il pourrait être intitulé « Haro sur le Nouveau Front populaire ».
En dépit de cette charge anti-Nouveau Front populaire,Eric Henry,porte-parole du syndicat,persiste à affirmer qu’Alliance « ne donne aucune consigne de vote : c’est le policier citoyen et non le fonctionnaire syndiqué qui exprime son suffrage en son âme et conscience dans le secret de l’isoloir ».
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