Une centaine d’entreprises ont été dévalisées et incendiées au cours de plusieurs nuits de violences urbaines qui ont traumatisé l’île. Outre les importantes baisses de chiffre d’affaires, les dommages directs se comptent en dizaines de millions d’euros, et 300 emplois sont déjà menacés.
Dans le supermarché Carrefour Market du Francois,en Martinique,le 17 octobre 2024. PHILIPPE LOPEZ / AFP A première vue,rien ne laisse deviner que la boutique Mobile Plus,située dans la zone industrielle de la Jambette,en périphérie de Fort-de-France,a été le théâtre d’une mise à sac il y a tout juste un mois. Le personnel a dû faire preuve d’ingéniosité pour dissimuler au plus vite les stigmates du pillage. « On a retourné tous les meubles pour mettre la partie défoncée vers l’arrière »,souffle Steeve Croisan,membre de la direction de cette enseigne qui compte trois magasins de téléphonie à la Martinique. Le rideau métallique détruit et la vitrine brisée par les pillards ont été rapidement remplacés,grâce à l’aide du « tissu de clients professionnels »,poursuit le gérant.
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