Les tiques sont de retour: voici comment s’en protéger

La tique géante, potentiellement dangereuse pour l’homme et détectée plusieurs fois au Luxembourg, fait l’objet d’une surveillance de la part des autorités luxembourgeoises.

Apr 26, 2024

La tique géante, potentiellement dangereuse pour l’homme et détectée plusieurs fois au Luxembourg, fait l’objet d’une surveillance de la part des autorités luxembourgeoises.

C’est l’angoisse des promeneurs à l’heure où le climat devient plus doux et humide: une morsure de tique lors d’une balade dans la nature luxembourgeoise. Celles-ci séjournent là où il y a de la végétation et des hôtes. Elles se trouvent dans les feuillages, les hautes herbes, les sous-bois, les arbustes et les chemins ruraux en bordure de forêt. Si morsure s'ensuit, les tiques infectées peuvent transmettre la maladie de Lyme, une maladie infectieuse pouvant, si elle n’est pas détectée à un stade précoce, mener à de graves complications.

Autant dire que la prudence est de mise au regard du début de la saison des tiques, dès le début du printemps. En 2023, 18 cas de maladie de Lyme ont été recensés. C’est plus qu’en 2022 et 2021 où 12 cas avaient été signalés. Mais cela reste moins qu’en 2020 où pas moins de 46 cas de maladie de Lyme avaient été découverts. Voilà qui pourra rassurer les plus inquiets: il n’y a pas eu d’augmentation fulgurante de cas déclarés ces dernières années. 

Surtout dans le nord-est du pays

 

Il est toutefois difficile d’affirmer la même chose concernant les morsures de tiques en elles-mêmes, celles-ci ne faisant pas partie des maladies à déclaration obligatoire. «D’après des études conduites par le Musée national d’histoire naturelle, les tiques sont plus répandues dans le nord-est du pays. Le risque de rencontrer des tiques est plus faible sur les chemins où il n’y pas de végétation», note le ministère de la Santé.

La vigilance reste également de mise concernant la tique géante ou Hyalomma marginatum. «Cette tique est le vecteur d’une maladie grave, la fièvre de Crimée-Congo», explique le ministère de la Santé. Celle-ci peut provoquer de graves hémorragies et entraîner la mort dans 30 à 50% des cas. Néanmoins, aucun cas autochtone n’a jamais été détecté en Europe pour le moment.

Il n’empêche: au Luxembourg, au 18 avril dernier, on a recensé un total de quatre tiques géantes, dont la première a été découverte en 2018. «Actuellement, seul des exemplaires isolés d’Hyalomma ont été détectés au Luxembourg», poursuit le ministère de la Santé. Ce dernier tempère sur les risques liés à cette tique deux à trois plus grosse que celles étant présentes en plus grand nombre dans la nature. «Le climat ici n’est pas tout à fait favorable à cette espèce, ce qui rend faible le risque d’une implantation dans un futur proche.»

Cette espèce, comme d’autres vecteurs, fait toutefois l’objet d’une surveillance en collaboration avec les différents acteurs du MNHN, de l’Administration luxembourgeoise vétérinaire et alimentaire (ALVA), du LIST, du LIH, du ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable et l’Administration de la nature et des forêts (ANF). «Mais pour la santé humaine, il n’y a pas de risque lié à cette espèce à moyen terme», conclut le ministère.

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