Points forts et organisation du trafic, statistiques et nouvelles pratiques des dealeurs de stupéfiants… Dans un entretien au « Monde », Christian de Rocquigny, chef de l’Office antistupéfiants par intérim, dresse l’état des lieux du narcotrafic en France et énumère les facettes de la lutte contre les groupes criminels.
Un consommateur de crack,dans le square de la Porte-de-la-Villette,à Paris,en novembre 2021. STéPHANE LAGOUTTE/MYOP Christian de Rocquigny est contrôleur général. Il est magistrat détaché au sein de la police nationale,comme chef adjoint de l’Office antistupéfiants (Ofast) à la direction nationale de la police judiciaire. Il est actuellement chef de l’Ofast par intérim.
Cet article est tiré du « Hors-Série Le Monde – Les narcotrafiquants : leurs réseaux,leurs crimes,la riposte »,novembre-décembre 2024,en vente dans les kiosques ou sur le site de notre boutique.
La situation française est comparable à ce que vivent d’autres pays d’Europe : les Pays-Bas,la Belgique,l’Espagne,l’Italie… Tous les pays sont sujets à cette difficulté-là. On voit par exemple que les saisies en Belgique sont faramineuses : 116 tonnes saisies sur le port d’Anvers en 2023,là où pour la même année on saisit 5,3 tonnes au port du Havre. Donc,on n’est pas un petit îlot isolé par rapport aux autres pays,et la France est un pays de consommation,mais aussi de transit.
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