Les textes originaux de la Bible hébraïque et du Nouveau Testament sont-ils perdus à jamais ? La découverte de nombreux papyrus anciens au XXᵉ siècle n’a fait qu’épaissir le mystère, car ils comportent des divergences avec les manuscrits dont on disposait auparavant. En cette veille de Noël, nous partons sur les traces des versions perdues des textes fondateurs du judaïsme et du christianisme.
Au musée de la Bible,à Washington,le 30 octobre 2017. JACQUELYN MARTIN / AP Nous ne disposons d’aucun écrit original des textes bibliques,qu’il s’agisse du Tanakh (Bible hébraïque) en hébreu,de sa traduction grecque,la Septante,ou du Nouveau Testament,dont les premières versions parvenues jusqu’à nous étaient écrites en grec. Tous ces textes nous ont été transmis par une longue tradition de copies réalisées par des moines,jusqu’à l’invention de l’imprimerie.
Or,aux temps bibliques,le support courant de l’écriture était le papyrus,très répandu et peu cher,mais extrêmement fragile. Les « livres » se présentaient d’abord sous forme de rouleaux,mais les premiers codex,livres pliés,d’abord en papyrus,apparaissent avec les chrétiens. Plus durable,le parchemin,à base de peau animale,sera utilisé à partir du IVe siècle.
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