Depuis le 1ᵉʳ août, les salariés du fabricant de verres sont actionnaires majoritaires de leur entreprise. Poussé au bord de la faillite par la concurrence chinoise, l’inflation et des précédents propriétaires peu scrupuleux, ce fleuron industriel français a été sauvé grâce à l’alliance entre les ouvriers et le directeur et à l’entente transpartisane d’élus de gauche et de droite. La suite dépend désormais de la capacité de la marque à se réinventer.

Francois Marciano,le directeur general de Duralex,à l’entrée de son bureau de La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret),le 28 août 2024. ROMAIN GAUTIER POUR « M LE MAGAZINE DU MONDE » La marque devient emblématique. Les verres s’exportent dans le monde entier. Aujourd’hui encore,les ventes à l’étranger représentent plus de 80 % du chiffre d’affaires. Mais,dès les années 1990,la concurrence chinoise et la succession de repreneurs aux gestions hasardeuses,voire frauduleuses – Sinan Solmaz,éphémère propriétaire (2005-2008),a été condamné pour abus de biens sociaux et banqueroute par détournement ou dissimulation pour être parti avec la caisse –,menacent régulièrement l’usine. Le dernier en date (depuis 2021),La Maison française du verre,qui détient aussi Pyrex,a justifié devoir jeter l’éponge en arguant de l’envolée des prix de l’énergie.
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