Un logement abordable pour les jeunes semble être, sur papier, un projet convaincant. Mais la commune ne rencontre pas la compréhension de tous ses citoyens.
Un logement abordable pour les jeunes semble être, sur papier, un projet convaincant. Mais la commune ne rencontre pas la compréhension de tous ses citoyens.
Là où autrefois le renard et le lièvre se disaient bonne nuit entre les buissons et les arbres au cœur de Bereldange, se trouve aujourd’hui un terrain à bâtir austère. Quelques cerisiers japonais bordent encore le chemin qui relie la rue Michel Rodange à la rue des Jardins. Pour le reste, il ne reste que quelques arbres fruitiers et un vieux tilleul sur le terrain de la commune.
La commune prévoit ici un nouveau projet de huit tiny houses, situées à distance de marche des transports en commun et des commerces. Chaque tiny house doit s’étendre sur une superficie de 40 mètres carrés répartis sur deux étages. Afin d’éviter de longs chantiers, les maisons seront livrées en modules préfabriqués et montées sur place en quelques jours. Au milieu des tiny houses sera construite une maison commune qui abritera le chauffage central, une buanderie commune et une salle commune. Cela devrait permettre de renforcer la composante sociale du projet.
Parmi 13 autres projets de logement, celui-ci s’adresse concrètement aux jeunes de 18 à 32 ans qui entrent dans le monde du travail. Le loyer est adapté au salaire afin de permettre le départ du domicile parental sans ruine financière.
«Sceller cet îlot résidentiel avec des maisons jumelées n’était pas dans notre intérêt», a déclaré le bourgmestre Sauber. La commune a cherché un compromis pour préserver le plus de nature possible tout en assumant sa responsabilité en tant que commune de créer des logements, a déclaré la première échevine Jessie Thill (déi Gréng).
Fin janvier, des ouvriers communaux et forestiers sont arrivés à Bereldange pour nettoyer le terrain et le préparer pour le projet à venir. Il semble que ce soit un sujet qui échauffe les esprits, surtout dans le voisinage. «Nous nous sommes battus pour chaque arbre», explique Marianna Astapova, dont le jardin jouxte le terrain de la commune. «Mais nous avons perdu la bataille», dit pendant ce temps Barbara Nagel, résignée, en montrant l’espace libre derrière la maison. Cela fait cinq ans qu’elle habite dans la rue Michel Rodange.