Le sidérurgiste aurait accepté de céder ses sites liégeois, toujours à l’arrêt, à un potentiel repreneur. Cela semble être également le cas du côté du site dudelangeois, où la production est toujours au point mort.
Le sidérurgiste aurait accepté de céder ses sites liégeois, toujours à l’arrêt, à un potentiel repreneur. Cela semble être également le cas du côté du site dudelangeois, où la production est toujours au point mort.
Enfin une lueur d’espoir dans le tumultueux dossier de Liberty Steel ? La presse belge a annoncé que Liberty Steel aurait accepté de céder ses sites liégeois à un repreneur potentiel, le deal pourrait également impliquer le site de Dudelange.
Que ce soit en Belgique ou au Luxembourg, la situation sur place est la même. Les sites de production sont tout simplement à l’arrêt, même depuis plusieurs années au Luxembourg ! Cela dit, les choses semblent bouger dans le plat pays, où Liberty Steel emploie 550 personnes à Flémalle et Tilleur, dans la région liégeoise. Nos confrères de Sudinfo informent que Liberty Steel aurait indiqué être prêt à céder ses sites à un repreneur. Par ailleurs, le journal précise que le ministre wallon de l’Économie a entamé des contacts avec le groupe sidérurgiste et que ce dernier «aurait marqué son accord» concernant une procédure de vente. La chose reste toutefois à confirmer.
Un espoir donc pour le site dudelangeois ? Selon Robert Fornieri, secrétaire général adjoint du LCGB, un comité d’entreprise européen s’est tenu il y a quelques jours à Prague. «Là, un haut dirigeant de Liberty Steel aurait confirmé que des tractations étaient en cours pour la vente des sites de production de Liège, et par lien de dépendance, celui de Dudelange également», informe-t-il. En effet, d’un point de vue industriel, Liège, dont les sites sont bien plus grands, pourrait approvisionner Dudelange, un peu plus isolé, en bobines.
Bien que cela ne soit pas encore officiel, force est de constater que le dossier semble avancer. «Néanmoins, on a déjà entendu ce genre de propos par le passé, je préfère donc rester prudent», précise Robert Fornieri.
En effet, c’est un euphémisme de dire que Liberty Steel à Dudelange, qui emploie 160 personnes, a déjà fait couler beaucoup d’encre. Et pourtant, la situation semble toujours au point mort. «Aucun repreneur ne s’est manifesté de manière officielle», tempère Stefano Araujo, secrétaire central du syndicat Sidérurgie et Mines de l’OGBL (syndicat majoritaire), rappelant qu’une tentative de rachat avait précédemment été refusée par le groupe. «Mais des informations dont nous disposons, les sites de Liège ainsi que celui de Dudelange sont effectivement en vente», ajoute-t-il.
Une nouvelle qui arrive donc à point nommé étant donné que sur place, le secrétaire syndical évoque une situation de plus en plus difficile pour le personnel. «Chaque mois, les gens se demandent s’ils recevront leurs salaires et ce mois-ci, on a l’impression que ce sera critique. De l’autre côté, les fournisseurs savent que l’entreprise a de plus en plus de difficultés à régler ses factures».
C’est également ce qui ressortait du côté des employés, interrogés il y a quelques semaines. «Jusqu’à présent, nous avons toujours été payés, mais maintenant, nous pensons mois par mois. Serons-nous payés ce mois-ci? Ce doute nous hante depuis des mois», confiait un technicien de laboratoire de Liberty Steel.
La plus grande crainte, c’est qu’un défaut de paiement pourrait ensuite mener à une faillite pure et simple de Liberty Steel Dudelange. Il s’agirait d’un gâchis incommensurable, selon Stefano Araujo. Pour lui, ainsi que pour Robert Fornieri, l’outil de production dudelangeois est moderne et le marché dispose d’un potentiel non négligeable et que les clients sont demandeurs. «Il faut toutefois que le repreneur potentiel puisse apporter des garanties au personnel. Revendre, oui, mais pas à n’importe quel prix».
Bref, la potentielle reprise des sites liégeois ne permet pas forcément au site luxembourgeois de croire à une issue positive. «C’est difficile d’entrevoir un déblocage, car la situation n’évolue pas. Au final, on ne croira que ce que l’on verra», conclut le secrétaire.