Les signalements d’agressions et de propos racistes et homophobes se multiplient dans le climat propice de la campagne électorale.
Une croix celtique,symbole de l’extrême droite et du néonazisme,taggée sur la façade d’un restaurant,à Avignon,le 1ᵉʳ juillet 2024. DAUPHIN PHILIPPE / PHOTOPQR/LA PROVENCE/MAXPPP Les images filmées par les voisins sont d’une extrême violence. Le son l’est tout autant : le bruit sourd du crâne de Mourad,qui cogne contre la porte d’un immeuble,alors que les coups de poing s’abattent sur sa tête. Quelques minutes auparavant,à 22 h 45,ce mercredi 26 juin,l’homme de 37 ans (qui a requis l’anonymat),habitant à Cessy (Ain),sort sur son balcon pour tenter de calmer des individus alcoolisés dans la rue. Mais le ton monte : « Descends,si t’es un homme. » Mourad s’exécute et,entre-temps,les insultes racistes fusent : « Sale bougnoule »,« On est chez nous,t’es pas chez toi. Moi je suis français,moi je suis chez moi »,crie un des individus.
A Paris,quatre militants d’ultradroite ont été condamnés,le 12 juin,pour avoir participé à une agression homophobe dans la nuit suivant les résultats des élections européennes. « Vivement dans trois semaines,on pourra casser du PD autant qu’on veut »,« Vous verrez quand Bardella sera au pouvoir »,ont-ils proclamé après leur interpellation,selon Libération.
Il vous reste 70.16% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.