Le ministère de l’éducation nationale annonce au « Monde » qu’il va travailler à un « retour progressif au droit commun » à Paris, où une convention offre depuis 1982 aux directeurs d’école un régime de décharge d’enseignement plus favorable qu’au niveau national. Depuis 2019, ce régime perdure alors que la convention n’a pas été renouvelée et que la Ville ne paye plus de compensation.
Un changement d’importance s’annonce dans les écoles parisiennes,sur le plan de l’organisation. A la suite d’une recommandation de la Cour des comptes,le ministère de l’éducation dit travailler à la fin d’un régime particulier dont bénéficient les directeurs d’école.
Un « dispositif irrégulier » qui fait « peser sur le ministère une charge budgétaire importante » et constitue « une rupture d’égalité vis-à-vis des autres communes ». D’une phrase au vitriol formulée dans un référé adressé au ministère de l’éducation nationale,et publié lundi 25 novembre,la juridiction « prie » la Rue de Grenelle de « mettre un terme dans les plus brefs délais » à une exception peu connue hors des frontières de la capitale : le régime des décharges d’enseignement des directeurs des écoles publiques parisiennes.
En vertu de ce dernier,les enseignants qui assument des fonctions de directeur à Paris sont entièrement déchargés d’enseignement dès lors que leur école maternelle ou élémentaire compte plus de cinq classes. Au-dessous de ce seuil,ils bénéficient d’une décharge à mi-temps. Des règles bien plus favorables que le régime prévu par le code de l’éducation. Sur le reste du territoire national,les directeurs ne sont entièrement déchargés qu’au-delà de douze classes (8,6 % des écoles),et à mi-temps entre neuf et onze classes. Pour des écoles d’une à cinq classes,le temps d’enseignement dégagé varie de six jours par an à un quart du temps hebdomadaire.
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