La PME familiale française, championne des composants programmables, qui équipent par exemple le système de radioguidage Galileo, se diversifie désormais dans le secteur stratégique de la défense.
Vue de la zone d’assemblage des satellites Galileo,sur le site de Thales Alenia Space,à Rome,le 13 juillet 2007. ANDREAS SOLARO / AFP En matière industrielle,la souveraineté d’un pays est essentielle,et plus encore lorsqu’il s’agit de secteurs sensibles. C’est le cas pour les équipements électroniques comme les semi-conducteurs,domaine où une PME française,NanoXplore,conçoit des composants programmables destinés à l’industrie spatiale. Ces composants,dits « FPGA »,destinés notamment aux ordinateurs de bord des satellites,ont pour particularité de résister aux radiations.
L’idée est d’agrandir progressivement le champ d’activité en se diversifiant. Pour cela,NanoXplore a annoncé,mardi 12 novembre,l’acquisition d’Asic,appartenant à la société iséroise Dolphin Design,qui conçoit des composants spécifiques faits à la demande pour la défense,notamment la DGA. « C’est là aussi une activité stratégique »,insiste Edouard Lepape,qui envisage de devenir l’acteur numéro un de l’électronique de défense. « Nous avons une démarche franco-française que nous voulons européaniser »,ajoute-t-il. Un changement d’approche car,contrairement au spatial,qui est une niche,ce secteur de la défense est plus ouvert et compétitif,tout en restant un domaine souverain.
