« Questions de campagne ». La France insoumise a enregistré des scores très élevés et en nette progression dans les banlieues aux élections européennes, grâce notamment à une campagne axée sur la cause palestinienne. Mais il s’agit d’un succès en demi-teinte car la participation, certes en hausse, reste plus faible qu’ailleurs.
YASMINE GATEAU C’était le double grand pari de La France insoumise (LFI) pour les élections européennes : que les quartiers populaires votent davantage. Et pour sa liste,menée par Manon Aubry. La stratégie pour atteindre cet objectif a été abondamment reprochée au parti de Jean-Luc Mélenchon : essayer de séduire les banlieues et les citoyens de confession musulmane en plaçant la cause palestinienne au cœur de la campagne.
« Il existe tout un écosystème de jeunes qui se politisent et qui entend se transformer en pouvoir d’agir,renchérit Inès Seddiki,33 ans,fondatrice de Ghett’up,une association qui vise à permettre aux jeunes des quartiers de prendre leur place dans la société. Il y a eu une mobilisation inédite des quartiers lors de ces élections européennes qui n’a pas été assez valorisée,or,la dynamique est là. »
Pour preuve,avance-t-elle,la création du Front de la jeunesse populaire. L’initiative est née dans l’instant,dans l’urgence,dans les quarante-huit heures qui ont suivi l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale,avec la perspective de voir l’extrême droite,arrivée largement en tête aux européennes,y obtenir la majorité.
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