Dans les collèges, des « groupes de besoins » à géométrie variable

En 6ᵉ et 5ᵉ, les cours de mathématiques et de français sont organisés par groupes, une mesure du « choc des savoirs » de l’ancien ministre de l’éducation Gabriel Attal. Des groupes de niveau, rebaptisés « groupes de besoins » par Nicole Belloubet, qui recommande d’appliquer la mesure avec souplesse, n’existant, en pratique, pas partout.

Sep 11, 2024 IDOPRESS

COLCANOPA C’était la mesure phare du « choc des savoirs »,annoncé en décembre 2023 par Gabriel Attal,alors ministre de l’éducation nationale. Sitôt dévoilés,les groupes de niveau ont dressé l’ensemble des syndicats d’enseignants contre ce principe,ainsi que les spécialistes des sciences de l’éducation. Arrivée aux affaires en février,dans la foulée du départ de l’éphémère ministre Amélie Oudéa-Castéra,successeure de M. Attal,parti à Matignon,Nicole Belloubet a passé une bonne partie du printemps à mettre en œuvre ce projet,qu’au fond elle n’approuve pas. La mesure a commencé par changer de nom,Mme Belloubet,aujourd’hui ministre démissionnaire,lui préférant l’expression « groupes de besoins ».

Cela pose cependant un premier problème,la majorité des collèges n’ayant pas les moyens de faire un groupe à quinze sans saturer les autres,y compris ceux qui ont – malgré tout – des besoins : « Trente élèves ensemble,ça n’est plus un “groupe de besoins”,c’est une classe »,constate Thierry (le prénom a été changé),un enseignant en mathématiques de l’Essonne.

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